L’effet de carène (X)

L’effet de carène agit sur la trajectoire de l’embarcation. Quand le bateau gîte ou contre gîte, la carène liquide du bateau se déforme. La forme de la carène à l’arrêt est différente de la forme de la carène du bateau à la gîte ou à la contre gîte.

L’effet de carène se retrouve aussi en planche à voile lorsque celle ci n’est pas au planning. Le véliplanchiste utilise l’assiette latérale pour orienter son flotteur.

  • Sur le dessin de gauche, la pression du pied se fait au vent du flotteur, la planche à voile abat.
  • Sur le dessin de droite, la pression du pied se fait sous le vent du flotteur, la planche à voile lofe.

Les dessins représentent deux bateaux : un à la gîte, en haut et en rouge et l’autre à la conte-gîte en bas et en bleu. Le bateau à plat est dessiné noir.
Sur les bateaux en vue de dessus, on retrouve les mêmes conventions. La carène en haut et en rouge représente une carène à la gîte et la carène en bleu montre une carène à la contre-gîte.

La déformation des lignes de flottaison de la carène du voilier présente une courbure accentuée du côté où le bateau penche.

Quand le bateau contre gîte, la déformation se fait au vent (ligne bleue continue à droite). Elle est réduite sous le vent (ligne continue bleue de gauche) et le bateau abat.
Quand le bateau gîte, la déformation se fait sous le vent (ligne continue rouge de gauche). Elle est réduite au vent (ligne continue rouge de droite) et le bateau lofe.

Dans les deux cas, il en résulte un couple de virage, dont le point de pivot est la dérive.

La surface mouillée diminue sensiblement à la gîte. Par conséquent, il est préférable de toujours maintenir un léger angle de gîte pour que le bateau conserve une vitesse optimale.

Mais attention de ne pas trop gîter car cela produit deux effets préjudiciables à la bonne marche du bateau :

  • Un effet de ralentissement car un bateau trop gîté déplace un volume d’eau plus important qu’un bateau à plat ;
  • Un effet de lof trop important alors que le bateau avance en ligne droite.

Cet effet de carène se retrouve dans la conduite des longues planches à voile quand elles ne sont pas au planning.
Il faut, avec les pieds, émettre une pression sous le vent du flotteur, pour le faire lofer et une pression au vent du flotteur pour le faire abattre.